Connaître Aimé Césaire
En cette année 2013, mais également au-delà, CASOMI commémorera le centenaire d’Aimé Césaire à travers diverses manifestations qui se dérouleront dans différentes communes de l’agglomération grenobloise. Le but premier sera de mieux faire connaître la vie de ce grand poète et homme politique martiniquais loué internationalement , mais si mal connu ou ignoré en France hexagonale. Les aspects artistique, littéraire mais aussi historique et politique de cette vie seront traités. Parallèlement, CASOMI s’attachera à vous faire connaître les Antilles, les antillais et les antillaises à travers le partage de conférences/débats, d’expositions, du théâtre, de lectures poétiques, d’une cinémathèque, de l’art culinaire antillais, etc.
D’ores et déjà nous vous invitons à lire ce résumé de la vie d’Aimé Césaire**.
*Le Comité Aimé Césaire a été mis en place pour 3 ans.** sources : Présence Africaine
AIME CESAIRE
Issu d’une modeste famille de sept enfants, Aimé Césaire étudie d’abord au Lycée Schoelcher, à Fort-de-France. Grâce aux conseils d’un de ses professeurs, il obtient une bourse pour partir poursuivre ses études à Paris, au lycée Louis Le Grand. C’est là qu’il rencontre Léopold Sédar Senghor, avec lequel il fonde, en 1934, L’Etudiant noir. C’est dans cette revue qu’Aimé Césaire emploie, pour la première fois, le mot qui, à lui seul, résumera son combat, tant littéraire que politique : la « négritude ». A la veille de la Seconde Guerre mondiale, il publie le « Cahier d’un retour au pays natal »(voir lien…) texte fondateur à bien des égards, puis rentre en Martinique, pour y enseigner le français au Lycée Victor Shoelcher***. La Seconde Guerre mondiale lui donne l’occasion de forger ses idéaux politiques, la Libération de mettre ces idéaux en pratique. Pendant plus de 50 ans, il mêle ses activités d’écrivain avec ses mandats de maire et de député. Et se bat à la fois pour la reconnaissance de la spécificité et la richesse de la culture des ses ancêtres, et l’indépendance des colonies françaises. Faire prendre conscience au peuple noir de la richesse de ses propres racines : tel est donc, depuis plus de 60 ans, le but premier de l’oeuvre d’Aimé Césaire. Une oeuvre à la fois littéraire et politique qui prouve que le rêve peut être le moteur de la réalité. Et qu’on peut, en même temps, être fier de son identité, et prôner l’universalité. En 2008, retiré de la vie politique depuis plusieurs années, Aimé Césaire décède à l’âge de 94 ans. Il reste une figure incontournable de l’histoire martiniquaise et l’un des derniers fondateurs vivants de la pensée de la négritude.
***Il sera notamment le professeur de Frantz Fanon.